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Les limites de la préparation physique et du préparateur physique.

Les limites de la préparation physique et du préparateur physique. Cet article est une synthèse aux nombreuses questions et demandes sur mon métier de préparateur physique sur les moyens d'y arriver, de se faire une clientèle, de durer... C'est également un tour d'horizon de la concurrence parfois déloyale à laquelle il faut s'attendre... Le travail de préparateur physique c'est une relation de travail et de partage avec un ou plusieurs athlètes. C'est du temps, beaucoup de temps sans forcément reconnaissance de votre athlète. en réalité il ne connaît pas l'envers du décor et en même temps est ce vraiment utile et en il besoin?

Qu’est ce qu’un préparateur physique. Dès qu'on me demande ce que je fais comme métier, les gens se questionnent sur ce que c'est! Après un temps de réflexion et quelques indices, "Ah oui c'est coach sportif"! De là le regard devient impitoyable, pas le droit d'avoir du gras car dans l'inconscient on est un athlète d'élite, limite on se doit d'être meilleur que les athlètes qu'on prépare..."Et bien non..." Pour le terme de "coach" on n'ira pas chercher de sémantique ou définition on dira que c'est çà! Cependant quand on détaille un peu, le préparateur physique ou coach sportif pour les intimes a un rôle bien précis. La performance physique dépend de nombre aspect : social, environnemental, technique, psychologique, suivi médical, génétique, tactique, diététique... et aussi physique. Le préparateur agit majoritairement sur cette dernière partie mais pas uniquement il y a une certaine interdisciplinarité chez le "coach sportif". C'est un guide dans le sens d'accompagnement du sportif, il communique, stimule. C'est un référent « scientifique » sur l’évaluation et le développement des qualités physiques des sportifs qu'il a en charge. Dans son travail quotidien il échange différemment avec les joueurs (mental), gère la réathlétisation, le reconditionnement, l'affûtage (post blessures, lien étroit avec le médical)... Mais sa charge première reste la gestion du "physique". Terme grossier reprenant tout ce qui a trait à l'activité dans son modèle compétitif. De ce fait il doit connaitre les contraintes énergétiques nécessaires, les notions de force, puissance, vitesse, les différents gainages selon les ceintures sollicitées, le rôle des postes si sport d'équipe ou encore la fameuse souplesse... En parallèle même si il est souvent la cinquième roue du carrosse on dit de lui que c'est le troisième coach. De ce fait il doit connaître les contraintes technico tactique pour adapter au mieux son travail ou orienter ses contenus aux demandes spécifiques du coach. Il est aussi le "bourreau", celui dont on n'aime pas voir les instruments de travail étalés sur le terrain quand on arrive. Dans une équipe certains grimacent à son arrivée mais font le taf, d'autres ne le font qu'à 1/2 alors la notion psychologiques, l'adaptation doit faire partie de la caisse à outils. Cependant du physique reste du physique et à plusieurs séances semaines sur une longue saison, la diversification efficace sur tous les points est illusoire. A contrario en individuel, il faut souvent trouver les mots pour ralentir l'athlète, le rassurer lors de la contre performance, du rendez vous manqué car lui ne pourra pas se cacher derrière son partenaire qui ne lui a pas fait tourner le ballon...

Le préparateur et sa concurrence. Ayant parlé synthétiquement des notions de planification, programmation, individualisation... Il faut parler de l'accès au poste de préparateur physique. Celui ci est difficile. Le CV, la riche formation scientifique ou universitaire ne suffisent pas. Il y a du STAPS + BE, Du pur STAPS ou pur BE, du Kiné + BE, du Crossfit L1 + BE... Comme dans nombres de métiers il y a plusieurs aspects qui entrent en jeu. La première chose en plus de la compétence c’est l’expérience. Personnellement je pense que c’est ce qui devrait prévaloir (il y a des étapes dans la prise en charge d'athlètes, par exemple on peut commencer en nationale 2 de basket et arriver à gérer des athlètes d'euro-cup quelques années plus tard, l'inverse est pour moi illusoire, sauf à la rigueur dans un club sans réelle grande envergure mais dans tout les cas il ne jouera pas cette euro) mais voilà un autre aspect existe, c’est le réseau social. On peut le faire jouer de la bonne manière mais certains l'utilisent avec leur Blabla d'artiste arriviste, cette mise en avant se fait lors des après matchs au VIP, dans les salles de musculation, pendant le match en étalant sa science.... Ce relationnel est un des paramètres de la concurrence mais dans le même temps le moyen de se faire connaître donc on peut cracher dessus. Il faut savoir se vendre, certains sont des commerciaux innés adorant s'écouter parler, d'autres sont de piètres vendeurs (je pense être de la seconde catégorie) Personnellement c’est la manière de m'entrainer personnellement qui m'a amené un athlète ayant fait sa scolarité aux USA (grosse pensée pour toi Diamory). C'est le travail avec cet athlète en individuel évoluant au SOMB qui m’a valu l’opportunité d’être tester à mon poste principal actuel. A l'époque nous étions en nationale 1. Pour d’autres les opportunités ont été obtenues par de simples connaissances et blabla d'arriviste (répétition du terme mais j'aime bien). Parfois même et c'est bien pire, par éviction sournoise du gars en poste avant, j'ai connu des préparateurs compétents se faire évincer sournoisement, très sournoisement par une catégorie de personnes que je citerais un peu plus bas.

En effet, il faut le savoir les postes sont chers et disponibles que quand un préparateur décide de changer de crémerie. Là avec un gros "malheureusement" il n’y pas d’appel d’offres. C’est triste car il y a beaucoup de professionnels qui cherchent à développer leur clientèle voir simplement à en trouver mais voilà il n’y a pas d’annonces spécifiques, pas de pôle emploi du préparateur physique. De là sans animosité aucune (quoi que...) mais un professeur d’ E.P.S aura autant légitimité que vous au vu de l'employeur. Ce dernier n'est pas un sportif du dimanche (la plupart du temps), il possède certes des compétences et des connaissances incontestables (il a un capeps!!!...), il aurait peut être même ce petit plus pédagogique qui le fera détacher le bien quand c'est pas terrible du tout. Il est souvent à moitié spécialiste dans un domaine et sa formation éclectique lui permet de s'adapter à ce qui lui est demandé. On lui a appris à chercher les bonnes informations aux bons endroits, il sait lire, se documenter et s'assure de ce qu'il dit et surtout ce qu'il dira (je peux l'assurer j'ai la même base de STAPS, la théorie avant la pratique). Sur le papier c'est pas mal comme profil? Le Hic c'est qu'il a déjà un travail (CDI "assez" avantageux, pour être gentil car 18h + 2 ou 3 heures d'UNSS (qui bien géré sont attribuées à un intervenant extérieur), pas de copies, un petit 15 semaines de CP offre un sacré temps libre permettant de travailler plus pour gagner plus. Certains connaissent la pauvreté du marché, la précarité de nombres de préparateurs physiques et parfois font semblant d'offrir leurs propres opportunités mais ce n'est souvent que de la poudre aux yeux. Je ne vais pas taper sur les profs mais quand je vois des collègues se faire "voler" leur poste au prétexte que l'employeur fera des économies... Et oui Mr E.P.S avec son fameux CDI prendra sa prime tranquillement même à 25% de moins (charge de l'auto entrepreneur, si le préparateur en poste est salarié de sa société çà sera 50% de gain pour l'employeur) . A qui jeter la pierre? Celui qui bosse plus ayant un emploi du temps comment on peut dire??? ultra cool??? Ce dernier qui offrira plus de temps au club ou à l'athlète qu'un préparateur physique en poste car le premier aura l'appui financier de son CDI alors que l'autre devra courir vers ses autres contrats éphémères. Alors sa faute ou celle de l'employeur qui veut toujours faire des économies...? Je dirais les 2 mais bon c'est le marché qui est ainsi et l'ennui de certains profs dans leur collège font que la petite mise en avant différente de la conduite des 6ième au stade pourrait presque être compréhensible si elle ne pénalisait nombre de préparateur physique. Attention je ne généralise pas, j'en connais d'autres qui ont du BE en plus de leur capeps (ils ne se sont pas contentés du graal) et qui sont bénévoles dans des associations et font un travail de malade. J'en connais d'autres qui complémentent leur salaire mais qui ont un pur level de formation parallèle (celui que j'ai en tête est juste : agrégé, prof à la fac et BE2 de basket) lui a mon respect et c'est marrant il pense exactement la même chose que moi de ceux dont j'ai parlé plus haut. Ceux qui bouffent la place des autres, mangeant à tout les râteliers sans passer de formations équivalentes à ceux à qui il piquent le boulot je dirais que ........... (non je vais rester poli)

Anecdote de boulot (si on peut dire) : "Tu sais je viens de lire ".........." sur la préparation mentale. Je pourrais te le prêter, tu devais pouvoir comprendre... tu as fait STAPS???" Énorme non??? L'arrogance du propos vient d'un prof d'E.P.S (même pas agrégé, un basique de collège) à mon égard il y a quelques années. Imaginez je n'aurais pas fait STAPS je n'aurais même pas pu "prétendre" comprendre un tout petit peu ce livre qui devait être du niveau de (au moins) la théorie des cordes.... Tellement abasourdi par la vanité du propos, je n'ai même pas pu répondre mais je l'aurais toute ma vie en tête.

En parallèle de ceci parlons formation. Si encore cette concurrence déloyale était formée. Encore une fois en reprenant l'exemple de notre Prof lambda, A t'il un BE dans la force, la forme ou autre? Un capeps dispense de tout diplôme???? Un BP, un DE c'est une sacré somme à débourser. Le gars prend 25% de moins et en plus n'a rien débourser pour se former c'est une arnaque pour tout le monde. Nombre de prof font un travail bénévole dans les associations qui est plus que remarquable et le 3/4 du temps ils ont les BE qui vont bien et ne demande rien ou peu par rapport à ce qu'ils apportent puis il y a ceux dont j'ai parlé plus haut un capeps en poche et des mots pleins la bouche mangeant (pour être poli) à toutes les tables en retournant la veste au besoin (çà c'est le plus drôle)

Allez si un simple BE se fait taper sa place par un capeps ou du même genre çà passe pour vous? si BE + staps 3,4ans normal? si BE, DE et doctorant?

Si la préparation physique est votre métier et non un complément il faut être à l’affut. Discuter avec des athlètes, savoir s’il y a des préparateurs physiques qui les suivent, eux ou leurs équipes. Ensuite se faire connaître des staffs. Il faut savoir proposer des séances de test gratuit pour prouver que le CV n'est pas la seule chose que vous pouvez apporter. Ensuite il faut savoir se rendre nécessaire si c'est le cas car une belle place peut offrir une belle chute si on se sur estime dans son métier et le CV (pas votre format A4 mais celui des recommandations) fera mal. Bref être humble sur ce que l'on vaut sans se dévaloriser pour autant. Faire ce qu'on sait faire! j'en connais qui peuvent préparer n'importe qui dans n'importe quelle activité.... Illusoire? Mais voilà quelque soit le niveau on va tenter de chiffrer cette valeur...

Le prix :

Il y a des différences notables de prix dans le coaching sportif et la préparation physique d'athlète. Le client peut juger une prestation exorbitante tout en acceptant de payer ses deux paquets de cigarettes par jours. Certes comparons ce qui est comparable mais bon cela donne une idée. Il faut prendre conscience que cette notion de prix fait partie intégrale de l'aspect concurrence. Sans revenir sur le Prof qui prend minimum 25% de moins, les "coachs" ne sont pas égaux face à la tarification effectuée. Déjà par leurs statuts. Il y a déjà deux catégories : Ceux pour qui c'est leur activité professionnelle principale et ceux pour qui c'est un à côté. Ces derniers ont une sécurité d'emploi, de revenus qui leur permettent d'accepter d'être payer moins cher, voir juste indemnisé (encore mieux car pas déclaré), vous reconnaissez? Y a pas qu'eux d'autres corps de métiers avec temps libre à profusion permettent ce type de choses. Les seconds sont les auto-entrepreneurs et les entrepreneurs (les derniers ayant des charges de fonctionnement bien plus élevées, voir invivables). Les troisièmes seront par exemple les salariés d'une association qui ne proposera pas uniquement des prestations de coaching mais aura un éventail d'activités assez large pour eux la vie est plus facile du moins au niveau administratif car la précarité des contrats est bien la même... Le client a des solutio ns pour faire baisser le prix, par exemple en travaillant en petits groupes. On n'est plus dans du coaching personnel mais ce n est pas dans un "bootcamp" ou une séance de fitness classique non plus.

Le coach a ses couts de fonctionnement fixe (charges, abonnements (internet pour site, téléphone...), frais de pubs, local...) mais surtout des frais de formations : Colloques, séminaires, accréditations... Livres, articles, DVD ne sont pas gratuits. Rajoutez les frais initiaux BE, études universitaires (qui parfois peuvent être exorbitants, quand on voit le coût d'un BE (à l'époque) complet pour celui devant se former entièrement...). Un jeune athlète de crossfit, et d'haltérophilie que j'ai rencontré va financer son diplôme prochainement et tout seul. 300km A.R pour la formation et çà 3 fois par semaines, 2 fois 100km A.R pour son stage encore une fois par semaine et tout çà sur une année. A çà il doit rajouter + de 4000 euros de formation au CREPS (oui oui 4000 euros!!!). Je ne peux m'empêcher de penser que comme aux US quand il commencera à travailler face aux concurrences loyales ou déloyales il devra rembourser sa formation, comme un crédit étudiant et en parallèle vivre de son travail qui est sa passion. Ce fait est un luxe mais il faut avoir mis des billes avant de pouvoir le faire (a t'on des billes quand on a 18ans?).

Outre cet exemple il y a des accès à de nombreuses études universitaires sur tels ou tels aspects de la préparation physique mais les nouvelles méthodes, approches ne sont pas gratuites. Participation à des stages à l'étranger, formation en F.M.S pour l'analyse posturale de l'athlète, Amélioration de son haltérophilie auprès de professionnels (limite c'est le moins cher), accréditation de type PRO FTS etc... Tout cela c'est des $ et parfois beaucoup de $$$

En parallèle son temps de travail ne se limite pas aux séances, il y a les préparations et les programmations (pas excessif pour une personne mais pour une équipe...sur une saison...). Le temps réel sur séance est plus de 1h30,45 pour une heure de présence avec le client. Rajoutons la distance du lieu et on peut arriver à 2h30. Le préparateur physique a des outils ce qui sous entend un investissement matériel plus ou moins lourd. Le client en prenant un coach loue en partie le matériel mis à disposition par celui ci. Si il veut investir seul, un kettlebell à la maison c'est minimum 35euros pour 12kg (et avec 12kg on va pas très loin en plus...).

Alors l'investissement matériel pour un préparateur physique est très lourd surtout quand il travaille avec des équipes qui eux même n'ont que très peu de matériel à mettre à disposition.

La photo ci contre et dessous montre une petite partie du matériel que j'embarque lors de mes séances...

Retour sur le métier : Il doit convaincre. C’est un des assistants mais pas vraiment direct. Il a certes une certaine liberté cependant une grande pression. Blessé un joueur majeur sous une barre de musculation ce n’est pas envisageable. Il adapte ses contenus aux demandes du coach et c’est sur une collaboration à long terme qu’il pourra convaincre à ce qu’il pense le mieux.

Ce qui le fait redescendre sur terre : En effet il faut sortir du rêve dès le départ. Vous aurez beau savoir travailler sur opto-jump, vertimax, être expert dans les analyses de test iso-cinétique, aimé mesurer la puissance produite avec des accéléromètres. Les lieux où vous auriez ces opportunités sont juste ultra limités. De façon plus basique, il y a les créneaux limités et variables du travail de préparation physique. en théorie c'est 2 ou 3 joueurs sur des séances étalées mais en réalité c'est de l'adaptation avec 2 à 3 séances semaines avec une équipe où l'on gère tout le monde de façon autonome (installation des ateliers, suivi des temps de travail et de récupération, garder la totalité dans les intensités voulues (çà triche plus à 10 qu'à 3...). Outre cette base vous devez oublier les ‘des’. En effet si vous pensez faire vos séances avec des kettlebells, des Bosus, des élastiques de tirages, des haies modulables, une salle de musculation vide avec des cages à squats, des plateaux d’haltérophilies. si vous pensez gérer la récupération avec des foams rollers, vous êtes dans l’illusoire. Peu de Clubs ont du matériel spécifique de préparation physique. Pour faire ce que vous voulez, vous devrez investir et si c’est en individuel ça passe mais pour du collectif c’est plus compliqué. L’idéal serait d'avoir son local type ‘box de crossfit’ sans se limiter à celle-ci mais là c'est autre chose. J'y ai pensé mais le coût est très important et faut se lancer...

Crossfit ou non? Musculation? Haltérophilie ou pas haltérophilie ?

Pour le "Crossfit" je vous invite à lire le précédent article. Sinon ce sport, cette méthode est transposable selon les activités mais assurément pas dans la version 100% Crossfit.

Pour ce qui est de la musculation, ce sera dans quel but? Gain, maintien, éviter les blessures? Le préparateur physique aura t'il eu le temps de faire une montée en force pour transférer sur la puissance avec du bulgare ou autre stato dynamique ou ne fera que ces derniers sans la montée car la mise en œuvre sera complexe tant sur le calendrier que la gestion. Il va s'adapter à ce qu'il a, avec qui il travaille et sur les différents objectifs définis...

Pour ce qui est de l'haltérophilie, dans une recherche de puissance je suis le premier défenseur des semi techniques et surtout des mouvements en suspension (j'ai banni les mouvements complets avec un premier tirage souvent contre productif pour les sportifs que je suis). Mais voilà il faut aussi relativiser ces applications en séance en se posant des questions simples : - Avant de parler des athlètes êtes vous capables d’épaulé, de faire du tirage lourd d’arraché ou tout du moins êtes vous correctement formé en haltérophilie pour pouvoir corriger un athlète en mauvaise exécution ? Si ce n'est pas le cas, êtes vous prêt à redevenir l'élève chez des professionnels? Personnellement je ne pensais pas être à l'arrache mais j'ai fait cette démarche pour déjà améliorer ma pratique, ma technique et voir si tout cela pouvait m'apporter sur mon travail de préparateur physique. L'omniscience n'existe pas en préparation physique. il faut savoir se documenter, se former et pratiquer un minimum. - Mes athlètes sont ils aptes dans le court terme à épaulé ou mieux encore arraché ?

- Est ce constructif pour eux de mettre ceci en place ou faut il diversifier cet aspect par l'élaboration de combinés de semis-techniques précis et pratiques... En parallèle la salle où vous travaillez est elle équipée correctement (bumpers, plateaux....). Il y a t'il au moins de l'espace pour travailler? Personnellement dans la salle où je mets en place mes séances je n'ai pas de places pour travailler correctement.

- çà en fait des paramètres? Heureusement il y a des solutions, les mouvements à l'ancienne comme les arrachés à un bras sont très intéressants selon les sports... Le préparateur physique, en bon professionnel aura su évaluer ses athlètes 10 à 12 pour une équipe de basket... Je vous laisse calculer en foot... Bilan posturale (exemple FMS pour faire au plus simple si on peut dire...) entretiens précis et détaillés de la carrière des athlètes. Ici c'est encore du temps de travail non pas nécessaire mais indispensable (pour moi) où la rentabilité à court terme sera quasiment nulle mais à long terme on change la donne... Grâce à ces analyses, il pourra savoir si la souplesse articulaire est suffisante pour descendre sur des overhead squat, si il a des chevilles raides ou une mobilité scapulaire, thoracique suffisantes pour tel ou tel ou mouvement... Les athlètes ne sont pas égaux face aux apprentissages, face à l’exécution et vous n'aurez pas 4 groupes mais souvent 1 seul à gérer. Vous n'aurez pas d'heures (rémunérées) en plus pour corriger certains aspects... Dur métier? Quand on le fait bien il n'a pas que des avantages. En tant que pratiquant ou au moins dans sa formation il sait qu'il y a une tendance aux génu-valgus lors des réceptions en grande flexion. Il transpose ceci à la taille de son athlète, exemple un long poste 3 en basket... De là le préparateur physique se posera alors la question sur la validité de l'haltérophilie pour quelques uns de ses athlètes. Si ses interventions en sport collectif ne je le répète se font qu'en groupe ou au mieux mini groupes je vous laisse trouver la réponse...

Voilà déjà pas mal de paramètre limitant cependant ça reste possible mais il y a encore des questions à se poser : - Si ils sont aptes ai-je le temps pour les apprentissages de base? La pré-saison vous offre t’elle assez de temps en salle avec le matériel adapté pour que tout le monde arrive au même niveau technique sur des mouvements données en haltérophilie ? - De plus y a-t-il un risque à cout, moyen et long terme ? Les risques au niveau des épaules ou la surcharge au niveau des poignets (personnes en manque de souplesse dans l'engagement des coudes) peut entraîner des blessures handicapantes sur un sport d’adresse comme le basket. Donc dans l’optique de l’amélioration de la qualité physique de puissance, l’haltérophilie, surtout ses semis-techniques sont une option non négligeable surtout qu’existe beaucoup de variantes applicables comme le snatch à un bras ou les mouvements avec kettlebells. Cependant dans la forme classique l’haltérophilie à moins d’un apprentissage progressif et adapté aux tests physiques préalables offre un risque conséquent de blessures à l’entraînement pour un public non formé à la base. De ce fait il faut vraiment bien peser le pour et le contre et si possible faire du cas par cas. Pour l'athlète éduqué athlétiquement çà reste la meilleure pratique dans la thématique de la puissance et de la gestion des chaines musculaires en adéquation. Bien enseignée, bien adaptée tant sur les angulations que les charges il n'y pas grand chose de mieux...

Responsabilités : Le préparateur physique a plusieurs responsabilités : La première est celle du respect de l’intégrité physique du sportif qu’il suit. Dans ce sens on ne peut faire tout travailler à n’importe qui ? Il faut connaitre les carences dans les synergies musculaires, dans les postures, le placement de dos, la flexion de hanche... Le préparateur a la responsabilité de ne pas zapper ses étapes qui peuvent paraître futile pour le client ou même l'athlète qui n'a pas envie de passer plus de temps que nécessaire en salle. Je n’aime pas ce terme "client" mais c’est tout de même le cas car il paye pour un service et à une attente bien ciblé. Il veut parfois perdre 10kg en 1 mois… Voilà encore une autre responsabilité, il faut savoir être franc et non être un commercial. Est il crédible de dire à une personne qu’il perdra le ventre qu’il a pris en si peu de temps? (çà marchera une fois…). Il a la responsabilité de ce qu'il propose, explique tout autant que les informations qu'il donnent. En effet il est bien de dire que le crossfit c’est génial ou mauvais mais alors pourquoi ? Comment ? Dans quel cas ? Il ne faut plus s’étirer d’accord mais pourquoi ? Personnellement que je travaille avec un athlète de haut niveau ou complètement débutant je me sens obligé d’expliquer le pourquoi, du comment ? Je verbalise énormément dans les phases de récupérations (seulement dans celles ci). Je peux me tromper parfois mais je pense contribuer à l’éducation athlétique de mon client. Il deviendra connaisseur de méthode, de cycle, de chaines musculaires, de défauts morphologiques à corriger. Ainsi il deviendra critique dans cette construction athlétique et bientôt autonome dans sa pratique. Passé ces aspects le préparateur physique a la responsabilité de vivre les séances. DVD, colloques, formations, Youtube et autres peuvent apporter une large base de donnée mais peut on connaître les sensations de fatigue de l’athlète après une séance de force résistance en squat profond? Ou alors l’état des jambes après une séance intermittente à l’élastique en grosse résistance sans jamais l’avoir vécu? est on crédible à faire faire des complexes d'épaulé ou d'arraché à notre athlète sans savoir ou à la rigueur se rappeler de la dette qu'elle produit sur l'influx nerveux. Je suis retourné tirer chez des professionnels de l'haltérophilie et on oublie vite, très vite la dureté de certaines séances. La théorie est nécessaire mais le vécu est primordial surtout avec des athlètes professionnels qui ont vu passer nombres de coachs ou de préparateurs physiques depuis le début de leur carrière.

"le travail physique permet non seulement au sportif de supporter avec le plus de bénéfice possible les charges d'entraînement de plus en plus importantes, mais de plus, rend possible l'adoption de nouvelles techniques ou tactiques, que seul un haut potentiel physique peut permettre d'exploiter..." M.Pradet, 2007

Voici donc la responsabilité du préparateur physique, son rayon d'action, son ambition. Cet article est une réponse à nombres de questions qui m'ont été posées. J'adore mon métier même si il est difficile d'en vivre (concurrence, marché, crise...). Il y a de tout dans le coaching sportif, BE, Licence, Master, Doctorat et le fameux Professeur d' EPS dont vous connaissez à cette ligne mon opinion. Beaucoup disent que c'est du papier. Ce papier, diplôme, accréditation garantit, valide un degré de connaissance selon des normes établies. En parallèle il y a le pur "self made man" (j'en ai côtoyé aux États unis et au Brésil (ils n'ont pas les "papiers" mais vous rendent fou par leurs compétences et leurs connaissances acquises). Ils ont pour certains en responsabilités des athlètes à plusieurs millions de $ alors je n'irais pas les critiquer mais plutôt leur exprimer mon respect. Cependant il faut avouer qu'ils sont extrêmement rares. Il y aussi les autodidactes plus ou moins formés (je me mettrais dans cette catégorie) mais il y a encore d'autres profils comme des kinés qui se forment plus tard en préparation physique (double casquette, très intéressante, aux USA nombres de personal trainer sont physiothérapeutes...

Bref le marché est ample. Pour monsieur et madame tout le monde je ne pense pas que l'un ou l'autre de ces profils ne soient meilleurs qu'un autre. Pour le haut niveau c'est autre chose. Mais voilà il faut réaliser que le marché est difficile, peu de préparateur physiques sont salariés d'un club à plein temps. Peut être 3 en Pro-A en France. Pour ce qui est des autres à défaut de ce que beaucoup pensent çà roule pas sur l'or mais bon n'est ce pas de l'or que de bosser dans ce que l'on aime...

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